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L'association

ASSOCIATION
"AGREDIANCE"
pour
Promouvoir la PAIX

par le
bien-être relationnel,
personnel, conjugal, familial,
scolaire, professionnel, sociétal.

Association loi de 1901 SIRET 52090347700013 CODE APE 8559A

 

agrediance@hotmail.fr

Tel : 06 19 26 61 07

Siège : 812 Chemin de La Ciotat 83150 BANDOL

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Association pour promouvoir la PAIX
RENCONTRE N°3 NOVEMBRE 2010

Lettre d'Agrédiance du 16 novembre 2010                                                                                              RENCONTRE N°3/10


 Le mot de la Présidente

Madame, Monsieur, Cher(e) Ami(e),

Promouvoir la paix est la finalité de notre jeune association. Est-ce une utopie ? Une manière de se donner bonne conscience ? Depuis le temps que des hommes réfléchissent et font des lois, des propositions pour faire avancer la paix, où en sommes-nous ? Colère, rage, fureur, haine, violence, barbarie, férocité, tensions, malaise ambiant font souvent la Une des informations quotidiennes. La simple évocation de ces mots génère une charge émotionnelle négative susceptible d’entraver notre regard émerveillé sur chaque être humain.

Mais la violence la plus destructrice est celle qui se cache un peu partout, tant chez les jeunes que chez les adultes. La violence la plus destructrice, c’est la passivité et la soumission. C’est l’attitude de celui qui baisse les bras car il pense son avenir sans espoir. C’est le silence qui, un jour, se referme sur lui, ou peut-être se met à hurler. Comment voir que chacun fait du mieux qu’il peut ? Comment prendre en compte que, même si « La violence est la manière naturelle de gérer son agressivité dans une situation de conflit » (1), l’être humain est habité de profondes aspirations à la paix, à la justice et à l’amour ?

Depuis « L’art d’apaiser la colère » écrit il y a près de 2000 ans par Sénèque, révulsé par la barbarie de Néron, nombreux sont ceux qui ont fait part de leur recherche de moyens pour libérer les humains des souffrances de la violence et éviter sa répétition, en les aidant à mieux gérer leur agressivité. Il est possible, encore et toujours, d’approfondir les origines de ce qui engendre la violence et entrave la paix. Nous pouvons aussi partager nos différentes approches afin de développer la paix en nous et autour de nous. Chacun de nous y participe donc, avec ce qu’il est, et finalement, l’Humanité avance dans son chemin d’humanisation par la croissance en humanité de chacun de ses membres. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme est encore toute récente !

En une trentaine d’années de pratique d’écoute et d’animation, ma confiance dans les capacités de l’être humain a augmenté : pour épanouir ses aspirations positives, pour donner du sens à ce qu’il vit, l’être humain est capable de trouver l’aide qui va le construire en délaissant les paradis artificiels qui le détruisent. C’est ce que je perçois comme la dimension humanisante de la promotion de la paix.

 Durant cette année 2010, plusieurs groupes de formation ont rassemblé des personnes d’horizons divers pour se poser ces questions, faire le point et chercher des moyens d’être davantage acteurs de paix. Certains ont exprimé combien « comprendre, c’est déjà être mieux » ou « beaucoup plus paisible ». Des projets sont en cours pour continuer à proposer un cheminement personnel. Merci à celles et ceux qui ont à cœur de nous faire partager leur gaieté, leur confiance, leur enthousiasme et qui mettent de la convivialité dans les journées de travail : rire redonne le moral…

 Que Chacune et Chacun puisse chaque jour faire un petit quelque chose pour se faire plaisir, un petit quelque chose pour la Paix ! Très cordialement au nom des Membres du Conseil d’Administration. 

 Sylvie Salin

(1) André Comte-Sponville

Petite phrase : « S’émerveiller, c’est donner de l’importance même aux petites choses de la vie »

L’Assemblée Générale 2011 est prévue le samedi 12 mars de 14h à 17h, avec une animation surprise.

Le conte de l’épicière

 Melle Blacol tenait l'épicerie du village ; c'était une demoiselle sans âge qui passait son temps à récriminer. Depuis la mort de ses parents, elle avait repris le commerce, mais il était difficile de savoir ce qu'elle vendait exactement, tant la boutique regorgeait d'objets aussi hétéroclites que poussiéreux ; on aurait pu penser que c'était plutôt un bric à brac sombre et assez peu avenant, à l'image de sa propriétaire. Un jour passa dans le village une troupe de comédiens ; l'un d'eux, Djingo le poète musicien fut chargé de faire les courses. Après un moment d'hésitation, il décida d'entrer. Melle Blacol, vêtue d'une blouse marron et d'un vieux gilet fatigué, regarda son client d'un air détaché. « Enfin un client ! c'est pas trop tôt ! » commença-telle en marmonnant entre ses dents. Djingo lui tendit la liste des provisions dont il avait besoin. « Ah! vous alors ! Vous en voulez des choses ! Si vous saviez comme les temps sont durs !  Depuis l'installation du supermarché, plus personne ne vient chez moi ! Comme s'ils ne m'aimaient pas ! » Et, tout en cherchant les produits aux quatre coins de la boutique, elle continuait. « Tout ce que je fais ne sert à rien ; j'ai beau faire des promotions, ils préfèrent aller là-bas ; cela leur revient pourtant aussi cher avec le déplacement ! »

Pendant ce temps, Djingo, d'abord indifférent aux paroles de l'épicière, observait ses allées et venues ; elle traînait ses chaussons usés en courbant le dos. Quelle âge pouvait elle avoir ? elle ne devait pourtant pas être très âgée ! « Ah ! Un jour je finirai par mettre la clé sous la porte ! Les charges sont si lourdes ! » Intrigué par ce flot de lamentations, Djingo se sentait mal à l'aise ; mais au fur et à mesure que les produits s'amoncelaient sur le comptoir il éprouvait de la sympathie pour cette femme enfermée dans son malheur. Il l'écouta avec davantage d'attention. « Vous vous rendez compte, cette boutique est dans ma famille depuis trois générations ; mes pauvres parents ont tout donné pour rendre service aux villageois. Et maintenant, voilà comme ils me remercient … Ah ! Tout ce travail à faire avec mes douleurs, sans pouvoir être aidée !... »  Djingo sortit de sa poche un coquillage nacré et le posa délicatement sur le comptoir.

Melle Blacol, surprise, arrêta de parler et observa avec attention cette jolie coquille lumineuse. Elle regarda Djingo qui lui dit alors, avec une grande bienveillance : «  Comment se fait-il que vous mettiez autant d'acharnement à fabriquer votre malheur ? » Elle était interloquée ! Il continua : « Qu'est-ce que vous aimez en vous, et que vous voudriez que les autres aiment ? » Elle était si étonnée de ces questions qu'elle attendit un bon moment avant de répondre, comme si elle cherchait quoi dire. Puis lentement des larmes se mirent à couler, un ruisselet se forma au moment où elle murmurait un tout petit «  Rien ! » qui avait du mal à sortir.

Melle Blacol s'assit en laissant exploser de gros hoquets qui se transformèrent en sanglots. Cela dura à peu près une demi-heure ; à ses côtés, Djingo, un sourire paisible aux lèvres lui passait tranquillement des mouchoirs en papier, un à un. Aux pleurs succéda la tristesse, puis la colère d'avoir si longtemps refoulé son désir de gaieté. Sans qu'elle s'en rendît compte, elle laissait échapper des émotions longtemps retenues et progressivement elle éprouvait des choses nouvelles qui la remplissaient de joie.

Elle ne se sentait plus la même quand elle prit dans ses mains le coquillage nacré et le porta à son oreille. Elle resta pensive un long moment ; puis, décidée à saisir sa chance, elle empaqueta les courses de Djingo dans de grands sacs aux couleurs vives, cachés sous son comptoir. Elle prit soin de lui ajouter une bonne brioche pour le remercier et lui souhaita bon voyage.

Le lendemain, les villageois furent surpris en passant devant la vitrine de l'épicerie : une guirlande colorée clignotait tout autour ; les produits étaient remarquablement mis en valeur par un agencement harmonieux et une grande étiquette fluo annonçait une journée de promotions. Que s'était-il passé ? Des curieux commencèrent à entrer, étonnés de découvrir leur épicière totalement transformée : ses cheveux ondulaient sur ses épaules, son visage légèrement maquillé laissait voir des traits d'une finesse insoupçonnée. Dans sa robe fleurie, offerte par sa mère pour ses seize ans, Melle Blacol semblait avoir rajeuni d'au moins dix ans ! Elle accueillait chacun avec un chaleureux « Bonjour ! Que puis-je pour vous servir !»

 La journée se passa comme un rêve ; les clients affluèrent sans interruption et les rayons furent rapidement vidés. Malgré la fatigue, elle était heureuse ; les villageois étaient revenus vers elle. Eux aussi étaient heureux, leur épicerie avait retrouvé la joie. Depuis ce jour, les habitants se fournirent régulièrement chez elle, sûrs d’y trouver de la bonne humeur. Quelques temps après, au cours d’une joyeuse fête, furent célébrées les noces de Melle Blacol avec le livreur de produits frais, M. Gaipinson.  SSa & HC novembre 2010

Moralité : * « Peine pleurée peut guérir » Marie Balmary, psychanalyste. Les larmes libèrent de puissantes énergies quand elles sont accueillies par quelqu’un qui leur laisse faire leur travail.

 * « Tout sentiment négatif exprimé et accueilli par quelqu’un, quitte la personne » Denis Sonet

 * Etre présent à la difficulté de l’autre, à sa douleur ou sa souffrance, et rester soi-même, confiant et solide, pour qu’il puisse s’accrocher à cette solidité comme à une bouée, lui permet de (re)prendre sa vie en mains.

Nos découvertes : * Isabelle Filliozat : « Par son silence, le témoin autorise la violence, il est complice. » (Il n’y a pas de parents parfaits page 167).  Du même auteur, voir aussi : L’intelligence du cœur. www.filliozat.net  

* Jean Monbourquette : Le guérisseur blessé  Les Editions Novalis 2009

Bien-être : Après la féérie des couleurs automnales, il nous faut maintenant trouver de quoi réjouir nos cinq sens durant l’hiver, afin d’éprouver du bien-être, et mettre de côté soucis et tracas. A défaut de se laisser caresser par la brise de l’air ou l’odeur de la terre mouillée, se laisser bercer par des notes de musique : les entendre, les écouter, les autoriser à descendre au fond de soi ; les faire circuler, comme de petites bulles, dans tous ses membres ; les goûter, les savourer jusqu’à se sentir décoller et être habité(e) par une émotion d’amour, de beauté et de paix.

Formation : Afin de tenir compte des demandes formulées dans les évaluations, nous projetons d’organiser « Découverte de l’Agrédiance » et la suite « Bien-être relationnel » sur une soirée et un jour, à savoir le vendredi 19h à 22h30 & le samedi 9h30 à 17h30. Merci de nous tenir informés de votre opinion sur cette proposition. Nous sommes disponibles pour organiser ces formations, à la demande, dans tous les pays francophones.

Le coin de l’Art : « Trois opérations. Voir : opération de l’œil. Observer : opération de l’esprit. Contempler : opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’ART. » Emile Bernard Connaissance de l’art

Témoignage : « L’Agrédiance au quotidien » - « En arrivant au Centre aquatique, après une bonne quinzaine de kilomètres, nous constatons que nous avons oublié les cartes d’entrée !!! « Au lieu de nous énerver, dit l’un de nous, soyons agrédiants ! Si nous en profitions pour aller marcher sur la voie verte qui est tout près ! » Nous gardons un excellent souvenir de cette fin de journée estivale où nous avons pu bavarder davantage que dans le bruit des bains bouillonnants.  HM

 F. Dolto : «Tout au long de notre vie, nous confrontons nos idéaux à la réalité quotidienne, à la médiocrité. Toute notre vie, nous rencontrons des gens infidèles à eux-mêmes et aux autres, qui n’ont pas de parole, qui trahissent. Toute la question, c’est de refaire jour après jour le choix : est-ce que je garde mes valeurs ou bien est-ce que je me laisse aller à faire comme tout le monde?
C’est une question essentielle de l’homme. Il faut oser RE-CHOISIR les mêmes valeurs, même si on se sent isolé ou ridicule, parce qu’à chaque fois qu’on y renonce par lassitude, on fait un deuil qui nous rend triste et dépressif sans s’en rendre compte.»

Le chaînon manquant : Si la violence semble imposée par la raison, alors invente une autre logique. Si la violence est un mécanisme, soit le sable dans les rouages. Si la violence est un enchaînement, alors soit le premier chaînon manquant.

 Invitation à rejoindre l'association
BULLETIN D'ADHESION à renvoyer avec votre règlement pour l'année 2011
Nom, Prénom :--------------------------------------------------Adresse :--------------------------------------------------------
Adresse internet :------------------------------------------------ S'engage à soutenir la réalisation des objectifs de l'association
et verse une cotisation de _________€ à l'ordre de AGREDIANCE. Date : ……… Signature :
 Membre Adhérent 8€  Personne morale adhérente à partir de 16 €
 Membre Adhérent bienfaiteur à partir de 96 €  Personne morale adhérente bienfaitrice à partir de 192 €

 Vos réactions sont les bienvenues…

 

Ecrit par Les Membres du Conseil d'Administration, le Mardi 28 Février 2012, 16:51 dans la rubrique "La lettre de l'asssociation:Rencontre".