Retour sur la Conférence-débat « L’art et la Paix » avec Alain Husson Dumoutier, Artiste de l’UNESCO (1) pour la paix, Commandeur des Arts et des Lettres, organisée dans le cadre de l’exposition « Cultivons la paix »

Malgré les réticences du public à se retrouver dans un espace fermé en cette période de pandémie, et malgré une dizaine de désistements de dernière minute, plus de trente personnes venues de Bandol et des environs, ont été très satisfaites de ce moment autour d’Alain Husson Dumoutier. Réunies pour écouter et débattre sur la paix, sur l’investissement de l’UNESCO pour la paix et sur comment Alain Husson Dumoutier est devenu depuis 21 ans, artiste peintre de l’UNESCO pour la paix, elles ont ensuite enrichi le débat qui a suivi l’exposé de l’artiste.
Alain Husson Dumoutier est venu par sympathie pour notre association « Agrédiance » qu’il suit depuis le début. De fait, c’est la rencontre avec ce grand homme qui a orienté la présidente, Sylvie Salin, à lui donner comme finalité de promouvoir la paix alors que, spécialisée dans les violences conjugales et familiales, elle lui aurait plutôt donné le titre d’ « Alternative à la violence ».
Madame Salin a d’abord fait un rappel des consignes sanitaires. Toutes ces contraintes sont des limites qui génèrent beaucoup d’agressivité ; l’organisation de l’exposition, de la conférence et des autres animations demandent à tous d’être très « agrédiants », c’est-à-dire d’utiliser l’agressivité de manière positive pour s’adapter, trouver des idées et construire.
Après la présentation de la conférence par la présidente, Monsieur Hervé Baud, conseiller municipal en charge de la Culture, en représentation de Monsieur Jean-Paul Joseph, maire de Bandol, accompagné de Marlène Nadjarian, élue pour la vie associative, a pris pour la première fois la parole en tant que délégué à la culture afin d’accueillir le conférencier et le public.
Puis, Alain Husson Dumoutier a commencé par brosser le triste tableau de la situation des armes atomiques sur la planète, en rappelant les trois cents mille morts en quelques secondes à HIROCHIMA en 1945. Pourtant, le mot « paix » est le plus important de notre civilisation. Ainsi, dès la fin de la seconde guerre mondiale, s’est rapidement créé cet organisme qui cherche à « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes » puisque « c’est dans leur esprit que les guerres prennent naissance ». L'UNESCO s’investit pour instaurer la paix par la coopération internationale en matière d'éducation, de science et de culture. Dans de nombreux pays, des sites riches par leur histoire, par leur architecture, leur beauté, deviennent patrimoine culturel de l’humanité classé par l’UNESCO. Ce patrimoine mondial peut être matériel ou immatériel comme la gastronomie française classé en 2010 afin de protéger les pratiques culturelles et savoir-faire traditionnels, aux côtés des sites et monuments.

Alain Husson Dumoutier a rappelé les ravages de « Mein Kampf » mais aussi, que Hitler a été démocratiquement élu en 1933. En tant qu’artiste peintre, mais aussi avec toutes ses autres casquettes de diplômé de Sciences Po, d’officier de renseignements à Berlin-Est, de diplomate, de banquier d’affaires, d’expert judiciaire, de commandeur des Arts et des Lettres, il souhaite que chacun de nous, mais surtout les gouvernements, tiennent compte des leçons de l’histoire afin d’éviter les erreurs du passé.

L’UNESCO, investi uniquement dans l’éducation, la science et la culture, et point dans la politique, a rassemblé une grande collection d’œuvres d’art. Les artistes de l’UNESCO défendent la paix, l’ouverture et le respect des cultures. C’est cette notion de respect de chacun qui entraîne un combat intérieur. De fait, spontanément, nous avons peur de l’autre mais devons avoir comme devoir premier, de contrôler nos violences intérieures et de s’empêcher de l’agresser. Pour cela, il convient de se respecter soi-même, d’avoir une ouverture d’esprit et une capacité à dialoguer.

Grâce à son travail sur « Les trois livres sacrés pour la paix » (2) dans lequel il a cherché à montrer ce qui nous unit, Alain Husson Dumoutier a expliqué que c’est une fausse présentation des religions et leur fanatisme qui entraînent les conflits religieux alors même que ces religions prônent la paix et l’amour entre tous.

A la demande de l’UNESCO, Alain Husson Dumoutier a interviewé et fait le portrait de trente-sept personnes revenues des camps de la mort, afin de recueillir pour les générations futures leurs témoignages de vie, ce qui a donné naissance au livret « Les Rescapés de la SHOAH : courage, volonté, vie ».

Le débat qui a suivi, a porté sur des questions actuelles comme le terrorisme, l’attentat de Charlie Hebdo, sur son travail, mais surtout sur le manque de respect à l’origine de la violence. Pour enrichir la réflexion, Sylvie Salin a expliqué comment elle présente aux jeunes l’obligation du respect : « imaginons que le respect ne soit pas une obligation. Donc, si Alexandra me casse les pieds, je peux sortir mon arme et la descendre. Mais, si c’est moi qui casse les pieds à Marlène, elle peut en faire autant. Ainsi, l’obligation du respect est l’unique moyen de vivre en confiance dans la société ». Puis, elle a conclu par : « nous sommes tous de petites abeilles, fragiles, silencieuses, qui butinons pour permettre à la ruche de fournir le miel de la paix. »
A l’issue de la conférence, durant le verre de l’amitié assuré en toute sécurité sanitaire, l’artiste a dédicacé ses ouvrages : « Les trois livres sacrés pour la paix » (2), « L’âme de la Méditerranée » (2), « Les Rescapés de la SHOAH » et sa biographie « La Folvie ».

(1) UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
(2) Disponibles sur demande par mail

Pour mieux faire connaissance avec Alain Husson Dumoutier, consulter les sites :

http://www.husson-dumoutier.org/
http://rescapesdelashoah.org/
https://lafolvie.com/
www.facebook.com/hussondumoutier