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pour
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par le
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Association loi de 1901 SIRET 52090347700013 CODE APE 8559A

 

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Tel : 06 19 26 61 07

Siège : 812 Chemin de La Ciotat 83150 BANDOL

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Association pour promouvoir la PAIX
L’oie rêveuse

Dans une ferme isolée vivait une oie choyée par ses maîtres. Ils l'avaient appelée « Majolie » et lui donnaient tout ce qu'ils pouvaient pour la rendre heureuse. Pourtant, au fur et à mesure qu'elle grandissait, elle devenait de plus en plus rêveuse. Depuis qu’elle avait entendu ses sœurs, les oies migratrices, parler de voyages, d’océans, de rencontres, de terres inconnues, Majolie s’était mise à rêver de liberté.  A chacun de leur passage, au printemps puis à l’automne, les mots entendus : fendre l'air, chercher un compagnon, construire un nid, la faisaient rêver ; il y avait aussi dangers, tempêtes, pylônes électriques... mais les oies avaient l'air si heureuses de voyager ensemble quand elles passaient au-dessus de la ferme…

Un jour d’avril, deux oies firent halte dans le pré. Majolie accourut aussitôt, le cœur battant, intriguée de ce qu'elle observait. L'une des oies se penchait sur l'autre pour lui soigner une aile abîmée. Majolie s'approcha et leur demanda : « Comment faites-vous pour voler? Je rêve de partir avec vous. » L'oie-soigneuse la regarda et lui demanda de soulever ses ailes pour les inspecter. - Evidemment que tu ne peux pas voler, lui dit-elle, tes maîtres, comme beaucoup d’humains, ont coupé tes ligaments pour que tu restes toujours auprès d'eux ! - Alors, je ne pourrai jamais voler, dit Majolie en fondant en larmes. L'oie-soigneuse la consola : « Il y a une solution ; ce sera long et il te faudra beaucoup de patience et de courage. Si tu es décidée à partir, je peux réparer les ligaments de tes ailes. » Sitôt dit, sitôt fait. A la nuit, l'oie-soigneuse commença l'opération. Elle désinfecta, coupa, relia les bouts des ligaments, les recousit, les enduit de crème et enfin posa un discret pansement. Enfin, elle lui dit : « Voilà, maintenant tu vas te reposer pendant un bon mois, en bougeant le moins possible ; puis tu enlèveras le pansement et tu commenceras ta rééducation, mais discrètement, la nuit par exemple. D'abord quelques battements d'ailes, doucement et très régulièrement, puis pendant tout l'été, tu t'entraîneras un peu plus, et quand nous repasserons à l'automne, tu pourras repartir avec nous. »

C'est ainsi que par une lumineuse journée aux couleurs flamboyantes, Majolie prit son envol. Elle jeta un dernier regard sur la ferme et fut accueillie par les cris de joie de ses sœurs, les oies migratrices, qui décidèrent que désormais, elle s'appellerait tout simplement « Jolie ». A l'automne suivant, Jolie fit une courte halte à la ferme. Ses anciens maîtres furent ravis de la savoir en bonne santé et de découvrir combien elle était heureuse avec ses amis, son compagnon et leurs deux enfants.

Moralité : « On aime ses enfants pour qu’ils partent » dit Claude Halmos, psychanalyste, qui ajoute « on aime son conjoint pour qu’il reste. »

Poème : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de l’appel de la vie…. » Khalil Gilbran dans « Le Prophète »

Quelques parents ont inconsciemment tendance à «  couper les ailes » à leurs enfants ; mais la plupart ont le souci de leur apprendre à « voler de leurs propres ailes » grâce à des repères stables et à un apprentissage de l’autonomie et de la liberté.

Ecrit par Les Membres du Conseil d'Administration , le Vendredi 1 Juin 2012, 09:53 dans la rubrique "Contes".