Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'association

ASSOCIATION
"AGREDIANCE"
pour
Promouvoir la PAIX

par le
bien-être relationnel,
personnel, conjugal, familial,
scolaire, professionnel, sociétal.

Association loi de 1901 SIRET 52090347700013 CODE APE 8559A

 

agrediance@hotmail.fr

Tel : 06 19 26 61 07

Siège : 812 Chemin de La Ciotat 83150 BANDOL

S'inscrire à la newsletter


Association pour promouvoir la PAIX
RENCONTRE N°6 JUIN 2012
Lettre d’Agrédiance JUIN 2012    RENCONTRE N°6

Le mot de la Présidente

Chers Adhérents, chers Amis,

 Dans cette nouvelle lettre, j’ai le plaisir de vous annoncer deux nouvelles : la mise en ligne du blog consacré à l’association et la parution du conte « MACS », texte et annexes. Fenêtre sur Internet, agrediance.joueb.com permet de retrouver nos lettres ainsi que les principales informations sur l’association dont les dates des formations ouvertes à tous. Une personne, après une première visite, demande : « comment est né ce néologisme : agrédiance ? » Ceux qui ont participé à une formation s’en souviennent peut-être… D’autres sont curieux de le découvrir… En voici la genèse liée à mon parcours personnel.

 Conseillère Conjugale et Familiale depuis 1981, je me suis spécialisée dans l’accueil des victimes de violences en privé à partir de 1992. Très visuelle, j’ai alors régulièrement utilisé des  dessins pour représenter la situation et en clarifier la perception par la personne reçue, en complément du retour que je fais de ce que j’ai écouté et compris. Ensuite, lors de séances de prévention des violences conjugales et familiales en lycée professionnel, les jeunes m’ont surtout parlé de celle rencontrée au quotidien. Pour leur faire expliciter les situations vécues, j’ai associé la technique d’écoute à celle des dessins. J’ai continué à pratiquer mon métier avec cette méthode, en particulier lors de l’accompagnement des femmes en demande d’interruption de grossesse. Ainsi est né le schéma « Alternative à la violence »®.  Je suis très reconnaissante à toutes ces personnes qui m’ont fait découvrir ma créativité comme une aide efficace. Le travail en lycée s’est ensuite élargi auprès de différents publics et je me suis lancée dans l’animation de groupes de réflexion et d’information sur la gestion de l’agressivité, en particulier auprès de parents. Pour certains, regarder l’agressivité comme une force positive pour progresser fut difficile ! « Vous n’auriez pas un autre mot ?... » Le mot « agressivité » vient du latin « agredire » (qui donne grade, graduation) et signifie « avancer ». Au XIIIème siècle, le sens d’ « agression, violence » domine car on considère l’avancée d’une armée sur une autre ! Avec sa racine « Agredi », le mot « Agrédiance » est une aide pour parler de la force utile générée par la rencontre entre un besoin et une limite posée sur la route de sa satisfaction, comme le prouvent différents témoignages reçus après sa création. Pour les adultes, le fait d’accueillir l’agressivité d’un enfant et de s’émerveiller de l’agrédiance dont il est capable, est un gage de sérénité qui fait autorité. L’utilisation des quatre temps de l’inter-dit, issu du schéma « Alternative à la violence » ®, développe l’agrédiance de l’enfant et sa créativité.

L’histoire du distributeur automatique « MACS » est éditée sous forme de livret illustré par des élèves du collège Notre Dame de Beauvais. Outil pédagogique utilisé lors des formations, suivi de questions de réflexion, il permet : d’analyser les diverses façons de gérer l’agressivité, d’appréhender le concept de l’agrédiance, et de cheminer constructivement de la violence à la PAIX. Il est disponible sur demande, au prix de 5€ plus frais de port.

Je vous souhaite bonne lecture du conte et du témoignage ci-après. Merci à tous ceux qui ont participé à la réalisation de cette lettre. Et toujours à l’accueil de vos réactions…

Très cordialement au nom des Membres du Conseil d’Administration. Sylvie Salin


Petite phrase de Frank Buchman:

« La paix dans le monde ne peut jaillir que de la paix dans le cœur des hommes »

DATES à retenir

 16 & 17 novembre 2012 « De la violence à la paix, gérer l’agressivité » : prochaine formation « Alternative à la violence » ouverte à tous à Loisy (60) (de vendredi 19h à samedi 18h30)

Dimanche 18 novembre 2012 « La paix soit avec vous ! » : temps de partage autour de la violence dans les textes sacrés, ouvert à tous ceux qui ont déjà participé à une formation.


Conte de l’oie rêveuse.

Dans une ferme isolée vivait une oie choyée par ses maîtres. Ils l'avaient appelée « Majolie » et lui donnaient tout ce qu'ils pouvaient pour la rendre heureuse. Pourtant, au fur et à mesure qu'elle grandissait, elle devenait de plus en plus rêveuse. Depuis qu’elle avait entendu ses sœurs, les oies migratrices, parler de voyages, d’océans, de rencontres, de terres inconnues, Majolie s’était mise à rêver de liberté.  A chacun de leur passage, au printemps puis à l’automne, les mots entendus : fendre l'air, chercher un compagnon, construire un nid, la faisaient rêver ; il y avait aussi dangers, tempêtes, pylônes électriques... mais les oies avaient l'air si heureuses de voyager ensemble quand elles passaient au-dessus de la ferme…

Un jour d’avril, deux oies firent halte dans le pré. Majolie accourut aussitôt, le cœur battant, intriguée de ce qu'elle observait. L'une des oies se penchait sur l'autre pour lui soigner une aile abîmée. Majolie s'approcha et leur demanda : « Comment faites-vous pour voler? Je rêve de partir avec vous. » L'oie-soigneuse la regarda et lui demanda de soulever ses ailes pour les inspecter. - Evidemment que tu ne peux pas voler, lui dit-elle, tes maîtres, comme beaucoup d’humains, ont coupé tes ligaments pour que tu restes toujours auprès d'eux ! - Alors, je ne pourrai jamais voler, dit Majolie en fondant en larmes. L'oie-soigneuse la consola : « Il y a une solution ; ce sera long et il te faudra beaucoup de patience et de courage. Si tu es décidée à partir, je peux réparer les ligaments de tes ailes. » Sitôt dit, sitôt fait. A la nuit, l'oie-soigneuse commença l'opération. Elle désinfecta, coupa, relia les bouts des ligaments, les recousit, les enduit de crème et enfin posa un discret pansement. Enfin, elle lui dit : « Voilà, maintenant tu vas te reposer pendant un bon mois, en bougeant le moins possible ; puis tu enlèveras le pansement et tu commenceras ta rééducation, mais discrètement, la nuit par exemple. D'abord quelques battements d'ailes, doucement et très régulièrement, puis pendant tout l'été, tu t'entraîneras un peu plus, et quand nous repasserons à l'automne, tu pourras repartir avec nous. »

C'est ainsi que par une lumineuse journée aux couleurs flamboyantes, Majolie prit son envol. Elle jeta un dernier regard sur la ferme et fut accueillie par les cris de joie de ses sœurs, les oies migratrices, qui décidèrent que désormais, elle s'appellerait tout simplement « Jolie ». A l'automne suivant, Jolie fit une courte halte à la ferme. Ses anciens maîtres furent ravis de la savoir en bonne santé et de découvrir combien elle était heureuse avec ses amis, son compagnon et leurs deux enfants.

Moralité : « On aime ses enfants pour qu’ils partent » dit Claude Halmos, psychanalyste, qui ajoute « on aime son conjoint pour qu’il reste. »

Poème : « Vos enfants ne sont pas vos enfants, ils sont les fils et les filles de l’appel de la vie…. » Khalil Gilbran dans « Le Prophète »

Quelques parents ont inconsciemment tendance à «  couper les ailes » à leurs enfants ; mais la plupart ont le souci de leur apprendre à « voler de leurs propres ailes » grâce à des repères stables et à un apprentissage de l’autonomie et de la liberté.


Témoignage et réflexion d’une personne suite au mot de la Présidente de Rencontre n°5 :

La phrase que vous m'avez dite « Madame, vous ne pouvez pas être la thérapeute de votre mari » a été pour moi aussi un début de libération.

Par quoi est empêchée une victime pour demander de l’aide ?  « Dans mon cas, c'était d'abord par mon ignorance, vivre dans un quotidien violent et humiliant était devenu ma norme, je ne me voyais pas en victime, acceptant l'inacceptable. Je me croyais dépositaire d'un rôle d'accompagnatrice, me pensant, à force de persévérance, capable d'aider mon conjoint à aller mieux. Grâce à votre aide, j'ai compris que je me trompais. »
Par quoi sommes-nous empêchés pour utiliser les aides à notre disposition pour être plus heureux ?

« Par le sentiment de culpabilité : si mon conjoint va mal, n'est-ce pas en partie à cause de moi ? (accentué par le fait qu'il m'accuse d'être la cause de son mal être). Par l'isolement et le repli sur soi : si on n’a personne à qui parler. Par la peur de l'inconnu, accepter de ne plus subir peut me mener à prendre des décisions radicales (la séparation par exemple) ».

 J'aime beaucoup le conte de la colombe et du crapaud. Il m'a inspiré cette réflexion très personnelle : Mais plus le crapaud a déversé sa bave, plus la colombe a attendu pour secouer ses plumes la laissant se sécher, plus il lui est difficile de s'en débarrasser totalement. Il arrive qu'elle trouve encore, des années plus tard, quelques minuscules, microscopiques filets de bave verte imbriquée dans les petits interstices entre ses plumes. Sur le coup, cela lui fait un peu mal de se rappeler du temps où le crapaud bavait sur elle. Mais comme elle a depuis bien longtemps réappris à voler et qu'elle en prend plaisir, elle plonge dans sa rivière préférée pour prendre un bon bain et s'y replongera autant que nécessaire. »


Ecrit par Les Membres du Conseil d'Administration, le Vendredi 22 Juin 2012, 16:30 dans la rubrique "La lettre de l'asssociation:Rencontre".